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       Le diabète est une maladie qui se révèle être un véritable problème de santé mondial.

 

       Laissons parler les chiffres : (estimations selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé))

 

  • en 2011 : 356 millions de diabètiques dans le monde.

  • en 2011 : 4,6 millions de personnes âgées de 20 à 79 ans sont décédés du diabète.

Cela représente près de 8,2 % de la mortalité mondiale (toutes causes confondues).

  • projection pour le futur : le nombre de décès par diabète devrait augmenter de plus de 50 % dans les 10 prochaines années.

  • le diabète sera la 7ème cause de décès dans le monde d'ici 2030.

  • en France : en 2006, il y a eu 30 600 décès par le diabète

Cela représente environ 9 fois plus de morts sur la route en 2013 (3 250 morts).

Petite histoire : comment ça se passe en labo ?

Les atteintes liées au diabète :

Elles sont représentées par 2 types de pathologies : l’atteinte des petits et des gros vaisseaux sanguins (artériopathie), et l’atteinte des fibres nerveuses (neuropathie). Nous allons tout d’abord nous intéresser à l’artériopathie.

Pour aller plus loin :

  • Existe-t-il des "cachets" et des "gélules" d'insuline ?

 

       Absolument pas ! En effet, la molécule d'insuline est une hormone, c'est-à-dire une petite molécule "fragile". De fait, si elle est administrée par voie orale, elle sera détruite par le système digestif, et n'aura strictement aucun effet sur le corps !

       Fonctionnement :

 

  • on pose le lecteur sur un doigt, et celui-ci va fair une ponction, afin d'en extraire une goutte de sang

  • la goutte de sang est analysée à l'aide d'une languette

  • votre taux de glycémie s'affiche à l'écran !

       Il est possible de soigner le diabète par la greffe de cellules pancréatiques. Cependant, cette opération est peu menée en raison du faible nombre de donneurs d’organes. L’injection d’insuline artificielle reste donc la méthode privilégiée afin de traiter le diabète.

1) L'Artériopathie ou angiopathie

Les vaisseaux sanguins sont classés en deux catégories : les artères, conduisant le sang du cÅ“ur jusqu’aux organes, et les veines, qui permettent le trajet inverse. Une hyperglycémie persistante peut entraîner une altération de l’irrigation sanguine de certains organes. Les personnes diabétiques vont développer un épaississement de la paroi des artères, qui peuvent être obstruées : ce phénomène est appelé l’athérosclérose.

Cela peut notamment affecter les parois des petits vaisseaux sanguins (micro angiopathie), que ce soit au niveau de la rétine (rétinopathie), au niveau des reins (néphropathie). Les gros vaisseaux peuvent également être concernés par cette obstruction (macro angiopathie): les artères des membres inférieurs, du cÅ“ur (arteres coronaires) ou du cerveau. En conséquence, le risque de thombose (occlusion) des vaisseaux augmente qui peut conduire à une lésion des organes ou tissus concernés.

 

Ainsi, il peut se produire un infarctus lorsque les artères coronaires sont concernés, ce qui conduit Ã  un atteinte cardiaque. La lésion d'artères situés aux membres inferieurs peuvent conduire à des nécroses des orteils. Lorsque les arteres retiniennes sont touchés par cette complication, la rétine est alors endommagée. Cela entraîne une baisse de la vision, voire une cécité.

 

La néphropathie diabétique est également une des complications du diabète. Le rein est l’organe qui permet de filtrer le sang, c’est-à-dire, d’évacuer les déchets de l’organisme solubilisés vers la vessie. L'atteinte vasculaire des artères rénales provoque une augmentation de la tension artérielle, ce qui conduit Ã  une destruction progressive des structures rénales qui filtrent les déchets. Ces derniers ne sont plus correctement éliminés et sont toxiques pour l’organisme s’ils sont présents en quantité trop importante, ce qui conduit à l’insuffisance rénale. Dans les cas les plus extrêmes, l’insuffisance rénale nécessite un traitement par la dialyse : un dispositif permettant de filtrer de manière artificielle le sang.

2) Neuropathie diabétique

La neuropathie est une complication fréquente associée au diabète. Un taux de glucose trop élevé peut détruire le revêtement protégeant le contour des nerfs : la myéline. Or, ce revêtement est essentiel afin de permettre une transmission rapide de l’influx nerveux. Les symptômes de la neuropathie diabétique dépendent du type de nerf touché : engourdissement, perte de la sensibilité thermique et douloureuse,  perte de la force musculaire. La neuropathie peut avoir comme conséquence une perte de sensibilité au niveau des membres inférieurs. L’atteinte des vaisseaux associée à la neuropathie des orteils est telle qu’elle peut conduire à des lésions nécrotiques nécessitant parfois l’amputation.

Les complications du diabète : l’acidocétose

Cette complication concerne essentiellement les malades atteints du diabète de type 1. Sans insuline, les cellules du corps ne peuvent plus convertir le glucose en énergie. L’organisme utilise alors une autre source de production d’énergie : les acides gras. Ces derniers sont transformés lors de la cétogenèse en corps cétoniques : l’acide acétoacétique, l’acide béta-hydroxybutyrique et l’acétone. Cette cétogenèse se produit par l’action  d’une hormone pancréatique, le glucagon. Les corps cétoniques produits suite à cette réaction seront utilisés par le cerveau afin de remplacer le glucose lors des réactions biochimiques.

Cette réaction n’est cependant pas sans conséquence pour l’organisme : la cétogenèse cause une accumulation de corps cétoniques dans le sang. Cela entraîne une acidose, c'est à dire, une acidité excessive du sang causée par l'accumulation de corps cétoniques. Le pH du sang, qui est normalement compris entre 7,32 et 7,42, diminue.

Glossaire: 

L’acidocétose se caractérise par plusieurs symptômes dont : une soif intense, une importante envie d’uriner, un amaigrissement, de la fatigue, des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et une perte de l’appétit. A son paroxysme, l’acidocétose peut causer un coma : une perte de conscience du malade. L’haleine d’une personne atteinte d’acidocétose est également particulière : celle-ci présente une odeur d'acétone, semblable à celle de la pomme reinette.

  • hyperglycémie: taux trop élevé de glucose dans le sang.

  • glycémie: taux de glucose dans le sang.

  • (maladie) auto immune: réaction anormale du système immunitaire à l’encontre de ses propres tissus ou organes.

  • cellules immunitaires: agents du système immunitaire, participant à la reconnaissance  et à la défense de l’organisme.

  • asymptomatique: qui ne présente aucun symptômes.

  • tissu adipeux: tissus constitué de  cellules graisseuses, les adipocytes.

  • hyperinsulinisme: hypersécrétion d’insuline.

  • gène: portion d’ADN localisé sur un endroit précis d’un chromosome, appelé locus.

  • infarctus: mort de plusieurs cellules suite à l'obstruction d'une artère.

  • tension artérielle: pression exercée par le sang dans les artères.

  • lésions nécrotiques: lésions causés par la nécrose. La nécrose désigne la mort, non programmée par l'organise, d'une ou plusieurs cellules dans une zone particulière.

  • acides gras: molécule élémentaire qui constitue les lipides. Ils sont constitués d'une chaîne carbonée terminé par un groupement -COOH.

glossaire

Acétone                                                              Acide béta-hydroxybutyrique                                     Acide acétoacétique

Source: wikipédia

Sacchomyces cerevisae

source : microbiologyonline.org.uk

source : stanté.lefigaro.fr

source : topsante.com

Le diabète : synthèse

       On distingue deux types de diabètes : le diabète sucré et le diabète insipide (cette seconde maladie est moins fréquente que la première).

       Les deux maladies n’ont de commun que le nom, diabète, qui signifie en grec «Passer à travers». Ce mot fait référence aux deux principaux symptômes de la maladie : une envie constante d’uriner (polyurie), et une soif permanente (polydipsie). Les deux adjectifs font référence au goût de l’urine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       En effet, dans le cas du diabète sucré, l’hyperglycémie engendre une transmission du glucose dans l'urine et une augmentation de la quantité d’urine émise chaque jour.

       Le diabète insipide n’est pas dû à la régulation de la glycémie, mais à un dysfonctionnement au niveau du rein, qui engendre une dilution très importante des urines.

 

       Par extension, le terme diabète désigne en réalité le diabète sucré. Nous nous intéresserons ici à cette maladie. Selon les critères de l'OMS, un individu est atteint par le diabète quand la glycémie à jeun est supérieure ou égale à au moins deux reprises à 7 mmol/l, soit 1,26 g/l. Il existe deux principaux types de diabète sucré :

Le diabète de type 1 &

le diabète de type 2

Le diabète de type 1 :

  • type de personne concerné : enfants et jeunes adultes (10 % des diabétiques)

  • apparition : de manière soudaine (de l'ordre de quelques jours)

  • caractérisation : faible voir absence totale de production d'insuline dans les cellules bêta

  • qualification : diabète dit insulino-dépendant (causé directement par déficience d'insuline)

  • cause : réaction auto-immune anormale (destruction des cellules bêta par les cellules immunitaires)

  • origine : prédispositions génétiques / intéractions environnementales (mal connu)

 

fiche technique :

Le diabète de type 2 :

fiche technique :

  • type de personne concerné : adultes > 40 ans en moyenne, en surpoids (90 % des diabétiques)

  • apparition : progressive (de l'ordre de quelques années, voir décennies). Cette maladie a la particularité d'être asymptomatique à son apparition

  • caractérisation : très forte production d'insuline, puis baisse de prodution, et enfin absence de production d'insuline dans le temps

  • qualification : diabète dit insulino-résistant (l'action de l'insuline est devenue négligeable au cours du temps)

  • cause : sédentarité et/ou alimentation trop riche en glucides impliquant un hyperinsulinisme des tissus adipeux

  • origine : prédispositions génétiques pouvant impliquer une hypersensibilité des tissus adipeux. Mais cette maladie reste surtout causée par des facteurs environnementaux

 

Le traitement du diabète :

       Depuis 1982, l’insuline humaine est produite par génie génétique, en incorporant le gène codant l’insuline humaine dans une bactérie. La bactérie utilisée fut tout d’abord l’Escherichia coli.

       De nos jours, l’insuline injectée est produite artificiellement par la culture de levures Saccharomyces cerevisiae (ou "levure de bière"). Leur culture étant peu contraignante, ces levures sont utilisées afin de produire industriellement de grandes quantités d’insuline.

       Le diabète étant une maladie insulino-déficiente, la thérapie impliquée consiste en toute logique à injecter de l'insuline dans le sang de l'individu diabétique.

 

  • Mais d'où vient l'insuline injectée ?

  • Comment se fait la prise d'insuline ?

  • A quel moment faut-il prendre de l'insuline ?

 

Prise de l'insuline : Mode d'emploi !

  • Comment l'insuline est-elle injectée, alors ?

 

       L'insuline est administrée quotidiennement à l’aide d’un stylo injecteur, ou une pompe portable : c’est ce qu’on nomme l’insulinothérapie.

       L’insuline est injectée par voie sous-cutanée (piqure) et se diffuse progressivement dans le sang.

  • Quand doit-on s'injecter de l'insuline ?

 

       Si on est diabétique, on ne s'injecte pas de l'insuline n'importe quand ! L'objectif est de reproduire les "pics" de sécrétion d'insuline qu'on observe chez un individu sain (voir partie régulation). On constate que ces pics de sécrétion ont lieu lors d'un repas. Par conséquent, la prise d'insuline se fait nécessairement au début, pendant, ou juste après n'importe quel repas !

  • Que ce soit un diabétique de type 1 ou de type 2, le mode de vie change-t-il radicalement ?

 

       L'individu diabétique doit veiller à avoir une alimentation équilibrée, et non pas limitée ! Il peut se permettre de manger des aliments riches en glucides, ou en lipides, mais une activité physique régulière s'impose, ainsi que d'éviter les aliments trop riches en sucres et graisses, comme les sucreries. Mais ce conseil concerne aussi bien les diabétiques que les individus sains !

       Néanmoins, un individu diabétique doit veiller à tout moment sur sa glycémie ! Il peut voir son taux de sucres dans le sang à l'aide d'un lecteur de glycémie :

       Si les informations vous semblent insuffisantes, voici un lien vers un épisode de l'émission "C'est Pas Sorcier" portant sur le diabète. En revanche, si vous êtes diagnostiqués diabétiques, ou si vous avez quelqu'un de votre entourage qui l'est, n'hésitez pas à aller chez le médecin pour un traitement personnalisé !

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